Conseils en vrac ...
Les conseils ci-dessous ont été fournis gracieusement par
Monsieur Claude Bouhallier.
https://www.truffedevelours.com/
La dysplasie.
Le Golden, à l'instar d'autres races canines, est sujet à certaines affections héréditaires. L'une d'entre elles, la dysplasie de la hanche, est très redoutée. Les éleveurs la connaissent bien, mais de nombreux particuliers s'imaginent souvent que leur compagnon est irrémédiablement condamné à la souffrance et qu'il finira inévitablement ses jours en supportant un lourd handicap. Soyons clairs. La dysplasie consiste en une mauvaise coaptation de l'articulation coxo-fémorale. Il s'agit d'une affection génétique à caractère polygènique. Cela signifie qu'elle est déterminée par la conjonction de plusieurs gènes distincts et non par la présence, chez les géniteurs, d'un gène unique. Pour cette raison, il est pratiquement impossible d'éradiquer cette affection. Il est donc indispensable, pour les éleveurs, d'écarter de la reproduction les animaux qui en sont atteints.
Pour autant, un animal exempt de dysplasie à l'examen radiographique peut posséder un certain nombre de gènes qui y prédisposent. Deux chiens, apparemment sains, peuvent être chacun porteurs d'une partie des gènes qui, réunis, entraîneront l'apparition d'une dysplasie dans leur descendance. Cependant, il existe des facteurs aggravants qui en favorisent l'apparition symptomatique, comme un mauvais équilibre alimentaire, la surcharge pondérale, l'absence d'activité physique, ou au contraire, des exercices violents et répétés...
De nombreux Goldens, dont la radiographie laisse apparaître une mauvaise coaptation coxo-fémorale ne subiront pas de handicap. Il est des retrievers âgés de 10 ou 12 ans qui grâce à une nourriture équilibrée, à des exercices réguliers mais modérés et dont la corpulence est restée en accord avec le standard, sont encore d'excellents chasseurs, à la mobilité demeurée intacte. A contrario, certains chiens exempts de dysplasie mais mal nourris, soumis à des efforts répétés ou inadaptés à leur conformation et présentant une importante surcharge pondérale, souffrent de rhumatismes ou développent une arthrose à laquelle ils n'étaient pourtant pas prédisposés.
Comme pour l'Homme, le mode de vie influe sur la santé du chien. Il faut rassurer les propriétaires de Golden et autres retrievers, ce n'est pas parce que leur animal présente une dysplasie qu'il leur faudra systématiquement recourir à la chirurgie. Il leur appartient cependant de mettre au point, avec leur praticien, une stratégie de suivi vétérinaire.
Encore une fois, un exercice modéré et adapté à la musculation du train arrière, la pratique de la nage ainsi qu'une alimentation équilibrée, suffisent bien souvent à ralentir l'évolution d'une dégénérescence articulaire, et dans certains cas à éviter l'apparition de symptômes résiduels.
Le Retriever est un chien rustique. Sa constitution robuste, la qualité de son poil et de son sous-poil en font un chien apte à résister à l'eau et au froid.
Votre compagnon pourra, sans dommage, affronter une baignade en rivière ou à la mer en plein mois de février, tout comme il appréciera de se rendre au marais en toute saison. Constatant sa résistance, certains nous écrivent afin de demander s'il était envisageable de laisser un Golden en permanence, à l'extérieur de la maison, dans une niche de bonne qualité. Soyons clairs. Les capacités physiques du Retriever sont de nature à lui permettre d'affronter les rudesses du climat, pourvu qu'il dispose d'un endroit sain, pour s'abriter du vent et des intempéries.
Le problème n'est pas là...
Si, physiquement, ce traitement n'entraînera aucune conséquence désastreuse, il en sera totalement différent sur le plan psychologique.
Le Retriever a impérativement besoin de la présence humaine, il lui faut partager la vie de son maître et de sa famille. C'est, avec les promenades et un exercice physique régulier, l'une des conditions indispensables à son bon équilibre.
C'est la raison pour laquelle le Retriever vit généralement dans le logis et avec "sa" famille. Est-ce à dire qu'il deviendra alors un simple chien de compagnie? Certes non. Si vous possédez un jardin, vous verrez avec quel zèle il insistera pour vous faire comprendre qu'il s'y trouve fort bien. Mais il appréciera également de rentrer pour passer de longues heures avec vous.
Semblant dormir à vos pieds, il vous lancera de temps en temps un coup d'oeil furtif qui en dira long sur le plaisir d'être en votre compagnie.
Quant au fait de reléguer définitivement à l'extérieur un Retriever auparavant habitué à partager la compagnie de l'homme, c'est s'exposer à le voir se refermer sur lui même et devenir apathique. Certains chiens soumis à ce traitement en arrivent à se mutiler (morsure répétée d'une patte, plaie de léchage...).
Et si l'on éduquait les chiens de compagnie...
Dans nos sociétés modernes, de plus en plus de lieux publics sont interdits aux chiens. Même certaines aires de loisir rural, certains parcs naturels, le bord de mer, et maintenant celui d'un nombre croissant de rivières, de lacs ou d'étangs nous sont interdits, lorsque nous sommes accompagnés de nos compagnons à quatre pattes.
De plus en plus d'arrêtés municipaux, n'osant pas pas dire leur raison profonde, prétendent interdire l'accès des chiens au Centre-ville. A nous, possesseurs de chiens, de démontrer que nos compagnons sont bien élevés, qu'ils sont capables de ne pas perturber la vie de nos voisins et qu'ils ne représentent pas un danger pour la vie de la Cité.
Il serait temps de prendre exemple, bien que cela ne soit plus de mode, sur nos concitoyens chasseurs :
Un chien d'arrêt doit "marquer ferme" et ne pas "couler"...
Un retriever doit rester "sous le fusil" et attendre l'ordre de rapport...
Un chien courant ne doit partir "en quête" que sur l'ordre de son maître...
Ces chiens "chasseurs" acceptent ces contraintes sans qu'elles entraînent de "traumatisme irréversible". Pourquoi le chien de "M. Tout-Le-Monde" n'en serait-il pas capable?
A l'appui de ces propos, comme il peut être confortable de se promener avec un chien qui ne poursuit pas les chats, et ne fait pas la chasse aux pigeons... C'est reposant, cela ouvre bien des portes et des espaces jusque-là interdits...
Un peu de psychologie canine appliquée au Golden
Contrairement à une idée trop répandue, le chien n'a aucune notion du Bien et du Mal. Quoi que vous fassiez, renoncez à tenter de la lui inculquer, vous perdriez votre temps et le rendriez très malheureux. Bien qu'étant l'un des chiens les plus intelligents et les plus faciles à éduquer, le Golden n'échappe pas à la règle.
Son système de raisonnement se bornera toujours à classifier une série d'actions en fonction soit du plaisir qu'elles vous apportent, soit du mécontentement qu'elles semblent déclencher chez vous. Votre Golden, éduqué avec souplesse et en douceur, cherchera à vous satisfaire et y prendra lui-même plaisir. Cependant, lui ayant interdit une action pour lui naturelle, ne soyez pas surpris si, respectant votre souhait de ne pas l'accomplir en votre présence, il l'exécute dès que vous avez le dos tourné.
Il est possible d'inhiber un comportement chez un Golden. Il est impossible de lui demander de juger de l'opportunité d'accomplir une action, en fonction de vos propres critères d'appréciation. C'est pourquoi il ne faut jamais punir un chien une fois la "faute" passée, mais au moment même où il la commet.
Si vous découvrez à votre retour du travail, ce que vous appelez une bêtise, mais qu'il considère sans doute comme un jeu, respirez une bonne fois, et remettez de l'ordre, hors la présence du "fautif". Vous tenterez la prochaine fois de le prendre sur le fait.
Enfin, ne frappez jamais un Golden. Ce chien est très souple et très attentif à votre comportement. Le gronder à voix haute est tout à fait suffisant. Lui porter des coups serait s'exposer à la réaction de défense d'un chien qui, s'étant soumis, se sentirait en danger face au non-respect des règles régissant les rapports dominant/dominé.
Le Golden et les autres animaux.
Le Golden est un chien calme, au caractère franc, qui s'accommode généralement au mieux de la compagnie des autres animaux : chiens, chats et pourquoi pas lapins, poules ou perroquets?
J'ai connu un Golden qui sortait et rentrait fièrement, matin et soir, la volaille au poulailler. Il s'acquittait fort bien de sa tâche et protégeait tout aussi bien les volatiles, laissés en liberté dans la cour de la ferme.
Il n'y a là aucun secret. Il faut simplement, comme nous l'avons déjà dit, laisser la mère éduquer sa portée, avant de la lui retirer. Il faut également laisser le chiot, dès que possible, en présence d'autres chiens, jeunes et adultes. Leurs jeux feront plus pour son éducation, que l'application des meilleurs conseils du monde à un chien que vous ne laisseriez jamais en contact avec ses congénères.
Souvenez-vous, cependant, qu'un chien peut se montrer agressif s'il a peur d'un animal manifestement trop entreprenant ou de taille trop imposante, s'il se sent acculé ou cerné par d'autres chiens. Il peut également se sentir en danger s'il se retrouve entouré par des humains qui lui donneraient l'impression d'entraver sa fuite devant un chien jugé menaçant. Nous revenons ici sur la notion "d'espace de fuite", tout à fait indispensable lors de jeux entre chiens. Un chiot, au comportement stable avec ses congénères, conservera le même type de rapport, une fois l'étonnement ou la curiosité passés, avec tout autre animal (cheval, veau, et même cochon...)
Et les chats me direz-vous? Un chiot et un chaton élevés ensemble vont développer un langage commun, qui sera le fruit de leur propre expérience de jeux. Le problème entre un chien et un chat adultes, c'est que leur mode comportemental est différent. L'appel au jeu de l'un est considéré comme une agression par l'autre. De même, une attitude d'apaisement pourra être interprétée comme une menace, ou pire une provocation. C'est pour cela que votre Golden peut être l'ami de votre chat et de celui de vos parents, tout en vous donnant l'impression de détester ceux de votre voisin...
Le Golden et la voiture
Il en est des chiots comme des enfants, et bien entendu des chiens comme des adultes, certains sont sensibles au mal des transports, d'autres pas...
Outre le fait de familiariser progressivement votre jeune Golden avec votre voiture, et donc de ne pas faire de trop longs voyages pour commencer, il est souhaitable d'appliquer ces quelques conseils :
• Ne jamais placer le chiot à l'avant du véhicule, même tenu dans les bras du passager.
• Le disposer, couché sur la banquette arrière, à côté d'un passager qui pourra le rassurer durant le trajet. La présence d'un enfant ou d'un autre animal (chien adulte) peut être un facteur de mise en confiance du chiot.
• Eviter de lui laisser voir le paysage défiler par les glaces latérales, sauf s'il en manifeste le désir.
• Quelle que soit la saison, ménager une circulation d'air frais dans l'habitacle.
• Mais surtout, si le chiot manifeste des signes par trop évidents de lassitude ou de peur, procéder à des arrêts lui permettant de reprendre contact avec la "terre ferme" et de se détendre.
Il convient de valoriser le véhicule, d'en faire pour votre jeune chien le moyen de parvenir à une chose agréable (promenade en liberté, rencontre de congénère...).
Mais, même si le Golden n'est pas un chien particulièrement prédisposé au mal des transports, si le vôtre y était sujet, il conviendrait d'en atténuer les effets en demandant à votre vétérinaire une prescription à administrer préventivement.
La propreté chez le Golden
Tout chiot ayant grandi dans des conditions normales, avec sa mère et le reste de la portée, a une propension naturelle à se montrer propre.
Ceci est particulièrement vrai chez le Golden, chien qui ne peut absolument pas vivre en chenil, et qui doit partager la vie de son maître. Il habitera à l'intérieur de la maison, même s'il est le compagnon d'un chasseur. Si vous n'êtes pas prêt à partager avec lui votre intérieur, renoncez à l'adopter, il ne serait pas heureux et vous ne tireriez probablement aucune satisfaction de lui.
Donc, la majorité des éleveurs de Golden laissent à ce chien une place particulière, installant souvent la nursery à l'intérieur de leur domicile. Ceci est très important pour la socialisation du chiot et présente de plus un autre avantage;
La mère, adulte et propre, élevant la portée dans son domaine va immédiatement lui inculquer le sens de la propreté. Elle interdira, dès que les chiots auront la force de se déplacer, toute déjection dans ou à proximité de la litière. Tout éleveur sérieux connaît ce comportement et l'encourage.
Ne gâchons donc pas tout ce travail en tapissant l'intérieur de notre domicile avec du papier journal et en incitant le chiot à y faire ses besoins.
Il convient au contraire, à la fin de chaque repas, de sortir systématiquement votre nouvel ami à l'extérieur, en le portant si vous résidez en étage, et d'attendre qu'il ait fait ses besoins avant de rentrer.
Il faudra également surveiller attentivement toute prise de liquide dans la journée et procéder de même. Chez le chiot toute absorption alimentaire est suivie, dans un laps de temps très court, d'un besoin de déjection.
Il ne faut pas plus d'une journée ou deux pour "rendre définitivement propre" un Golden. Prenez donc garde à ne procéder à son acquisition qu'avant des congés ou un week-end.
Mais surtout, et cela est valable quelle que soit la race, ne mettez jamais le nez de votre chiot dans son urine ou ses déjections, quoi que l'on ait pu vous en dire, cela ne sert à rien et ne peut qu'entraîner son incompréhension.
Les premiers ordres
A l'origine chien de rapport ( d'où son nom) et non de chasse stricto-sensu, le Golden a été notamment sélectionné sur l'aptitude à demeurer aux pieds de son maître quoi qu'il puisse se passer alentour. Bien éduqué, il ne poursuit ni les pigeons, ni les chats et point n'est besoin de hurler après lui ou de se monter brutal pour y parvenir.
Dès le premier rappel de vaccination, vers deux mois et demi, à l'occasion des toutes nouvelles sorties à l'extérieur, que le chiot marche librement ou qu'il soit tenu en laisse, il aura tendance, fatigue aidant, à stopper sa progression et à s'asseoir. En le surveillant attentivement il sera très facile d'en prévoir le moment exact à son attitude. On anticipera sur le mouvement en prononçant l'ordre "assis", une fois, d'une voix ferme, mais sans hausser le ton. Très rapidement votre Golden assimilera cet ordre et vous serez surpris par son efficacité.
Mais attention, votre chiot n'est pas un animal de cirque, quoi que certains en disent quant à ses origines. Ne le lassez pas en multipliant cet ordre inconsidérément. Lorsque, avec patience, vous aurez obtenu obéissance, il sera temps d'associer l'ordre "au pied". La laisse traînant sur le sol, vous profiterez que votre Golden vous précède d'un pas pour stopper sa progression, en marchant sur celle-ci, et en ordonnant "au pied" suivi de "assis".
Monsieur Claude Bouhallier.
https://www.truffedevelours.com/
La dysplasie.
Le Golden, à l'instar d'autres races canines, est sujet à certaines affections héréditaires. L'une d'entre elles, la dysplasie de la hanche, est très redoutée. Les éleveurs la connaissent bien, mais de nombreux particuliers s'imaginent souvent que leur compagnon est irrémédiablement condamné à la souffrance et qu'il finira inévitablement ses jours en supportant un lourd handicap. Soyons clairs. La dysplasie consiste en une mauvaise coaptation de l'articulation coxo-fémorale. Il s'agit d'une affection génétique à caractère polygènique. Cela signifie qu'elle est déterminée par la conjonction de plusieurs gènes distincts et non par la présence, chez les géniteurs, d'un gène unique. Pour cette raison, il est pratiquement impossible d'éradiquer cette affection. Il est donc indispensable, pour les éleveurs, d'écarter de la reproduction les animaux qui en sont atteints.
Pour autant, un animal exempt de dysplasie à l'examen radiographique peut posséder un certain nombre de gènes qui y prédisposent. Deux chiens, apparemment sains, peuvent être chacun porteurs d'une partie des gènes qui, réunis, entraîneront l'apparition d'une dysplasie dans leur descendance. Cependant, il existe des facteurs aggravants qui en favorisent l'apparition symptomatique, comme un mauvais équilibre alimentaire, la surcharge pondérale, l'absence d'activité physique, ou au contraire, des exercices violents et répétés...
De nombreux Goldens, dont la radiographie laisse apparaître une mauvaise coaptation coxo-fémorale ne subiront pas de handicap. Il est des retrievers âgés de 10 ou 12 ans qui grâce à une nourriture équilibrée, à des exercices réguliers mais modérés et dont la corpulence est restée en accord avec le standard, sont encore d'excellents chasseurs, à la mobilité demeurée intacte. A contrario, certains chiens exempts de dysplasie mais mal nourris, soumis à des efforts répétés ou inadaptés à leur conformation et présentant une importante surcharge pondérale, souffrent de rhumatismes ou développent une arthrose à laquelle ils n'étaient pourtant pas prédisposés.
Comme pour l'Homme, le mode de vie influe sur la santé du chien. Il faut rassurer les propriétaires de Golden et autres retrievers, ce n'est pas parce que leur animal présente une dysplasie qu'il leur faudra systématiquement recourir à la chirurgie. Il leur appartient cependant de mettre au point, avec leur praticien, une stratégie de suivi vétérinaire.
Encore une fois, un exercice modéré et adapté à la musculation du train arrière, la pratique de la nage ainsi qu'une alimentation équilibrée, suffisent bien souvent à ralentir l'évolution d'une dégénérescence articulaire, et dans certains cas à éviter l'apparition de symptômes résiduels.
Le Retriever est un chien rustique. Sa constitution robuste, la qualité de son poil et de son sous-poil en font un chien apte à résister à l'eau et au froid.
Votre compagnon pourra, sans dommage, affronter une baignade en rivière ou à la mer en plein mois de février, tout comme il appréciera de se rendre au marais en toute saison. Constatant sa résistance, certains nous écrivent afin de demander s'il était envisageable de laisser un Golden en permanence, à l'extérieur de la maison, dans une niche de bonne qualité. Soyons clairs. Les capacités physiques du Retriever sont de nature à lui permettre d'affronter les rudesses du climat, pourvu qu'il dispose d'un endroit sain, pour s'abriter du vent et des intempéries.
Le problème n'est pas là...
Si, physiquement, ce traitement n'entraînera aucune conséquence désastreuse, il en sera totalement différent sur le plan psychologique.
Le Retriever a impérativement besoin de la présence humaine, il lui faut partager la vie de son maître et de sa famille. C'est, avec les promenades et un exercice physique régulier, l'une des conditions indispensables à son bon équilibre.
C'est la raison pour laquelle le Retriever vit généralement dans le logis et avec "sa" famille. Est-ce à dire qu'il deviendra alors un simple chien de compagnie? Certes non. Si vous possédez un jardin, vous verrez avec quel zèle il insistera pour vous faire comprendre qu'il s'y trouve fort bien. Mais il appréciera également de rentrer pour passer de longues heures avec vous.
Semblant dormir à vos pieds, il vous lancera de temps en temps un coup d'oeil furtif qui en dira long sur le plaisir d'être en votre compagnie.
Quant au fait de reléguer définitivement à l'extérieur un Retriever auparavant habitué à partager la compagnie de l'homme, c'est s'exposer à le voir se refermer sur lui même et devenir apathique. Certains chiens soumis à ce traitement en arrivent à se mutiler (morsure répétée d'une patte, plaie de léchage...).
Et si l'on éduquait les chiens de compagnie...
Dans nos sociétés modernes, de plus en plus de lieux publics sont interdits aux chiens. Même certaines aires de loisir rural, certains parcs naturels, le bord de mer, et maintenant celui d'un nombre croissant de rivières, de lacs ou d'étangs nous sont interdits, lorsque nous sommes accompagnés de nos compagnons à quatre pattes.
De plus en plus d'arrêtés municipaux, n'osant pas pas dire leur raison profonde, prétendent interdire l'accès des chiens au Centre-ville. A nous, possesseurs de chiens, de démontrer que nos compagnons sont bien élevés, qu'ils sont capables de ne pas perturber la vie de nos voisins et qu'ils ne représentent pas un danger pour la vie de la Cité.
Il serait temps de prendre exemple, bien que cela ne soit plus de mode, sur nos concitoyens chasseurs :
Un chien d'arrêt doit "marquer ferme" et ne pas "couler"...
Un retriever doit rester "sous le fusil" et attendre l'ordre de rapport...
Un chien courant ne doit partir "en quête" que sur l'ordre de son maître...
Ces chiens "chasseurs" acceptent ces contraintes sans qu'elles entraînent de "traumatisme irréversible". Pourquoi le chien de "M. Tout-Le-Monde" n'en serait-il pas capable?
A l'appui de ces propos, comme il peut être confortable de se promener avec un chien qui ne poursuit pas les chats, et ne fait pas la chasse aux pigeons... C'est reposant, cela ouvre bien des portes et des espaces jusque-là interdits...
Un peu de psychologie canine appliquée au Golden
Contrairement à une idée trop répandue, le chien n'a aucune notion du Bien et du Mal. Quoi que vous fassiez, renoncez à tenter de la lui inculquer, vous perdriez votre temps et le rendriez très malheureux. Bien qu'étant l'un des chiens les plus intelligents et les plus faciles à éduquer, le Golden n'échappe pas à la règle.
Son système de raisonnement se bornera toujours à classifier une série d'actions en fonction soit du plaisir qu'elles vous apportent, soit du mécontentement qu'elles semblent déclencher chez vous. Votre Golden, éduqué avec souplesse et en douceur, cherchera à vous satisfaire et y prendra lui-même plaisir. Cependant, lui ayant interdit une action pour lui naturelle, ne soyez pas surpris si, respectant votre souhait de ne pas l'accomplir en votre présence, il l'exécute dès que vous avez le dos tourné.
Il est possible d'inhiber un comportement chez un Golden. Il est impossible de lui demander de juger de l'opportunité d'accomplir une action, en fonction de vos propres critères d'appréciation. C'est pourquoi il ne faut jamais punir un chien une fois la "faute" passée, mais au moment même où il la commet.
Si vous découvrez à votre retour du travail, ce que vous appelez une bêtise, mais qu'il considère sans doute comme un jeu, respirez une bonne fois, et remettez de l'ordre, hors la présence du "fautif". Vous tenterez la prochaine fois de le prendre sur le fait.
Enfin, ne frappez jamais un Golden. Ce chien est très souple et très attentif à votre comportement. Le gronder à voix haute est tout à fait suffisant. Lui porter des coups serait s'exposer à la réaction de défense d'un chien qui, s'étant soumis, se sentirait en danger face au non-respect des règles régissant les rapports dominant/dominé.
Le Golden et les autres animaux.
Le Golden est un chien calme, au caractère franc, qui s'accommode généralement au mieux de la compagnie des autres animaux : chiens, chats et pourquoi pas lapins, poules ou perroquets?
J'ai connu un Golden qui sortait et rentrait fièrement, matin et soir, la volaille au poulailler. Il s'acquittait fort bien de sa tâche et protégeait tout aussi bien les volatiles, laissés en liberté dans la cour de la ferme.
Il n'y a là aucun secret. Il faut simplement, comme nous l'avons déjà dit, laisser la mère éduquer sa portée, avant de la lui retirer. Il faut également laisser le chiot, dès que possible, en présence d'autres chiens, jeunes et adultes. Leurs jeux feront plus pour son éducation, que l'application des meilleurs conseils du monde à un chien que vous ne laisseriez jamais en contact avec ses congénères.
Souvenez-vous, cependant, qu'un chien peut se montrer agressif s'il a peur d'un animal manifestement trop entreprenant ou de taille trop imposante, s'il se sent acculé ou cerné par d'autres chiens. Il peut également se sentir en danger s'il se retrouve entouré par des humains qui lui donneraient l'impression d'entraver sa fuite devant un chien jugé menaçant. Nous revenons ici sur la notion "d'espace de fuite", tout à fait indispensable lors de jeux entre chiens. Un chiot, au comportement stable avec ses congénères, conservera le même type de rapport, une fois l'étonnement ou la curiosité passés, avec tout autre animal (cheval, veau, et même cochon...)
Et les chats me direz-vous? Un chiot et un chaton élevés ensemble vont développer un langage commun, qui sera le fruit de leur propre expérience de jeux. Le problème entre un chien et un chat adultes, c'est que leur mode comportemental est différent. L'appel au jeu de l'un est considéré comme une agression par l'autre. De même, une attitude d'apaisement pourra être interprétée comme une menace, ou pire une provocation. C'est pour cela que votre Golden peut être l'ami de votre chat et de celui de vos parents, tout en vous donnant l'impression de détester ceux de votre voisin...
Le Golden et la voiture
Il en est des chiots comme des enfants, et bien entendu des chiens comme des adultes, certains sont sensibles au mal des transports, d'autres pas...
Outre le fait de familiariser progressivement votre jeune Golden avec votre voiture, et donc de ne pas faire de trop longs voyages pour commencer, il est souhaitable d'appliquer ces quelques conseils :
• Ne jamais placer le chiot à l'avant du véhicule, même tenu dans les bras du passager.
• Le disposer, couché sur la banquette arrière, à côté d'un passager qui pourra le rassurer durant le trajet. La présence d'un enfant ou d'un autre animal (chien adulte) peut être un facteur de mise en confiance du chiot.
• Eviter de lui laisser voir le paysage défiler par les glaces latérales, sauf s'il en manifeste le désir.
• Quelle que soit la saison, ménager une circulation d'air frais dans l'habitacle.
• Mais surtout, si le chiot manifeste des signes par trop évidents de lassitude ou de peur, procéder à des arrêts lui permettant de reprendre contact avec la "terre ferme" et de se détendre.
Il convient de valoriser le véhicule, d'en faire pour votre jeune chien le moyen de parvenir à une chose agréable (promenade en liberté, rencontre de congénère...).
Mais, même si le Golden n'est pas un chien particulièrement prédisposé au mal des transports, si le vôtre y était sujet, il conviendrait d'en atténuer les effets en demandant à votre vétérinaire une prescription à administrer préventivement.
La propreté chez le Golden
Tout chiot ayant grandi dans des conditions normales, avec sa mère et le reste de la portée, a une propension naturelle à se montrer propre.
Ceci est particulièrement vrai chez le Golden, chien qui ne peut absolument pas vivre en chenil, et qui doit partager la vie de son maître. Il habitera à l'intérieur de la maison, même s'il est le compagnon d'un chasseur. Si vous n'êtes pas prêt à partager avec lui votre intérieur, renoncez à l'adopter, il ne serait pas heureux et vous ne tireriez probablement aucune satisfaction de lui.
Donc, la majorité des éleveurs de Golden laissent à ce chien une place particulière, installant souvent la nursery à l'intérieur de leur domicile. Ceci est très important pour la socialisation du chiot et présente de plus un autre avantage;
La mère, adulte et propre, élevant la portée dans son domaine va immédiatement lui inculquer le sens de la propreté. Elle interdira, dès que les chiots auront la force de se déplacer, toute déjection dans ou à proximité de la litière. Tout éleveur sérieux connaît ce comportement et l'encourage.
Ne gâchons donc pas tout ce travail en tapissant l'intérieur de notre domicile avec du papier journal et en incitant le chiot à y faire ses besoins.
Il convient au contraire, à la fin de chaque repas, de sortir systématiquement votre nouvel ami à l'extérieur, en le portant si vous résidez en étage, et d'attendre qu'il ait fait ses besoins avant de rentrer.
Il faudra également surveiller attentivement toute prise de liquide dans la journée et procéder de même. Chez le chiot toute absorption alimentaire est suivie, dans un laps de temps très court, d'un besoin de déjection.
Il ne faut pas plus d'une journée ou deux pour "rendre définitivement propre" un Golden. Prenez donc garde à ne procéder à son acquisition qu'avant des congés ou un week-end.
Mais surtout, et cela est valable quelle que soit la race, ne mettez jamais le nez de votre chiot dans son urine ou ses déjections, quoi que l'on ait pu vous en dire, cela ne sert à rien et ne peut qu'entraîner son incompréhension.
Les premiers ordres
A l'origine chien de rapport ( d'où son nom) et non de chasse stricto-sensu, le Golden a été notamment sélectionné sur l'aptitude à demeurer aux pieds de son maître quoi qu'il puisse se passer alentour. Bien éduqué, il ne poursuit ni les pigeons, ni les chats et point n'est besoin de hurler après lui ou de se monter brutal pour y parvenir.
Dès le premier rappel de vaccination, vers deux mois et demi, à l'occasion des toutes nouvelles sorties à l'extérieur, que le chiot marche librement ou qu'il soit tenu en laisse, il aura tendance, fatigue aidant, à stopper sa progression et à s'asseoir. En le surveillant attentivement il sera très facile d'en prévoir le moment exact à son attitude. On anticipera sur le mouvement en prononçant l'ordre "assis", une fois, d'une voix ferme, mais sans hausser le ton. Très rapidement votre Golden assimilera cet ordre et vous serez surpris par son efficacité.
Mais attention, votre chiot n'est pas un animal de cirque, quoi que certains en disent quant à ses origines. Ne le lassez pas en multipliant cet ordre inconsidérément. Lorsque, avec patience, vous aurez obtenu obéissance, il sera temps d'associer l'ordre "au pied". La laisse traînant sur le sol, vous profiterez que votre Golden vous précède d'un pas pour stopper sa progression, en marchant sur celle-ci, et en ordonnant "au pied" suivi de "assis".